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Fermeture de sucreries « Cristal Union a le devoir d’accompagner ses agriculteurs »

La coopérative Cristal Union annonce la fermeture de deux sucreries dans l’Hexagone. La CGB regrette cette décision et garde une ambition forte pour tous ses territoires betteraviers.

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La coopérative Cristal Union vient d’annoncer son projet de fermeture des sucreries de Toury (Eure-et-Loir) et de Bourdon (Puy-de-Dôme), ainsi que l’arrêt d’une partie de la chaîne de conditionnement de la sucrerie d’Erstein (Alsace) à partir de la campagne de 2020-2021. Une décision qui « ampute le potentiel français de production de sucre et risque de faire disparaître en Limagne un des plus anciens bassins betteraviers français », regrette la CGB.

 

« Au travers d’une décision aussi grave, Cristal Union en tant que coopérative a le devoir d’accompagner ses agriculteurs pour leur permettre de poursuivre la betterave dans les meilleures conditions. Plus globalement, nous appelons au soutien des autorités publiques pour réaffirmer une ambition forte pour la filière française de la betterave-sucre-éthanol », déclare Franck Sander, président de la CGB.

Un sentiment de trahison

Plus ancienne sucrerie de France, la sucrerie de Bourdon a une capacité de production de 70 000 tonnes de sucre, grâce à 423 planteurs et 5 000 ha.

 

« La betterave est une culture essentielle de nos exploitations tant d’un point de vue économique qu’agronomique. C’est un sentiment de trahison qui nous habite, moins de 10 ans après que nous avons intégré la coopérative », affirme Régis Chaucheprat, président de la CGB Limagnes. « Il s’agit potentiellement de la disparition de la betterave de notre bassin, près de 200 ans après son introduction. » Pour construire un nouveau projet betteravier, la CGB compte « sur Cristal Union pour nous accompagner tant en termes d’informations que de financement. »

 

La sucrerie de Toury détient, quant à elle, le record français en matière de rendements (116 tonnes de betteraves à 16°/ha). Sa fermeture touche 10 000 ha de betteraves, cultivés par 630 agriculteurs, et une capacité de production de plus de 150 000 tonnes de sucre. « On ne peut pas accepter qu’une usine implantée dans un bassin aussi productif puisse disparaître », déplore la CGB.

 

La CGB apporte de plus son soutien aux salariés de la sucrerie d’Erstein et « appelle à ce que cet arrêt partiel n’affaiblisse pas le site et n’altère pas la valorisation de la marque Erstein patrimoine essentiel de la filière alsacienne de la betterave et du sucre ».

 

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